La Maroquinerie accueille ce soir les mystiques américains de WOVENHAND. C’est EMMA RUTH RUNDLE qui a la charge d’ouvrir pour eux. Elle débute avec une configuration simple guitare acoustique/voix. Classique mais plutôt agréable. La vraie bonne idée de son set sera de nous proposer des arrangements variés. A vrai dire, les morceaux avec la guitare électrique saturée m’accrochent bien plus. Plus tard, le violoniste invité apportera une touche épique très réussie, complètement dans le ton des morceaux auxquels il participera.
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C’est au tour des très attendus WOVENHAND de fouler le plancher de la Maroquinerie sous les applaudissements d’un public déjà conquis. Le groupe a apporté dans ses bagages son monsieur son. Son qui sera d’ailleurs excellent tout au long du concert. Le groupe entame avec des morceaux des deux derniers albums qui seront particulièrement mis à l’honneur ce soir. Malgré tout, je trouve le rythme un peu mou du genou….
Le concert débute véritablement avec l’arrivée dans les habiles mains de David Eugène Edwards de son banjola emblématique : mi banjo, mi mandoline. On oublie le début un peu poussif. Le groupe nous joue ‘Corsicana Clip’.
On retrouve avec plaisir les sonorités aigrelettes du banjo. Les cordes du petit instrument raisonnent avec légèreté avec en parfait contrepoint la section rythmique lourde et sombre habituelle du groupe. Les choses sérieuses peuvent commencer. David Eugène Edwards, en chamane de la musique, est plus expressif que jamais et captive notre imagination avec ses mouvements saccadés et vifs de crotale. Il mime dans sa danse, les paroles des chansons, habité d’un souffle pour le moins mystique. Impossible de rester indifférent. Le superbe Salome fond sur nous tel un aigle sur sa proie. David Eugène Edwards mord avec ses bottes en peau de reptiles ses pédales d’effet. Impossible pour nous de ne pas apprécier ce morceau de bravoure. Le son se densifie et s’intensifie, plus lourd mais toujours aussi précis. J’ai l’impression que leur second guitariste participe plus au chant qu’avant. Le bassiste quant à lui reste collé à son ampli, tandis que le batteur a l’air de bien s’éclater.
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Le rappel arrive bien vite et le groupe nous offre un dernier morceau : le très électrique et rock’n’roll ‘King O King’ et son refrain imparable. Les indiens pourraient aussi bien débarquer dans la fosse, on est prêt. Le single du dernier album présent sur la setlist passera mystérieusement à la trappe. Comme à son habitude, David Eugène Edwards remercie son public en mimant de multiples poignées de mains et le groupe s’en va pour de bon.
WOVENHAND est définitivement à part et nous aura offert un beau concert ce soir. Aller, la prochaine fois un peu plus de diversité dans la setlist avec des très vieux morceaux serait pas mal mais on chipote un peu.
Photos et texte © Nicolas Bauclin pour STBC
Remerciements à La Maroquinerie