SOKO (18/03/15) – La Maroquinerie

A l’occasion de la sortie récente de son second album « My Dreams Dictate My Reality » (février 2015), SOKO a démarré il y a quelques semaines une petite tournée européenne. Et c’est à La Maroquinerie, mercredi dernier, qu’elle a décidé de retrouver son public.

Après un premier album en mode solo brunette-sombre-fragile pour « I Thought I Was An Alien », nous retrouvons une SOKO blonde peroxydée et turbulente entourée de son frère à la guitare, ainsi que de 2 lianes à l’allure mannequin, au clavier, à la basse et … au violoncelle (découvrirons-nous plus tard dans le concert).

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Côté public, la salle est comble. Aux premiers rangs de vrais fans trépignent d’impatience sur fond de Joy Division. La musique s’arrête, les lumières s’éteignent et SOKO et sa bande sont accueillis comme le Messie.

La petite SOKO enchaîne (trop) rapidement ces morceaux, alternant le premier et le second album. Derrière son clavier, aux côtés de Christine (basse), elle se laisse envahir peu à peu par une certaine confiance sur scène. Le ton monte, les mouvements sont de plus en plus frénétiques et un comportement punk 80’s remplace une attitude timide : elle crache, embrasse à tout va ses 2 copines de scène, jure et insulte même une personne du public (à juste titre, puisque qu’il parlait plus fort qu’elle alors qu’elle démarrait le doux « For Marion » extrait du premier LP).

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De « Who wears The Pants » à « Temporary Mood Swings », la jeune artiste déploie une énergie positive contagieuse. Elle bondit, se contorsionne et prend tout l’espace qui lui est offert sur scène. Son attitude tantôt timide avec un sourire gêné en coin, tantôt rebelle, on se demande à tout instant ce qu’elle va dire ou faire pour nous surprendre, et nous provoquer.

SOKO a un vrai lien avec son public qu’elle fait participer autant qu’elle le peut. Jusqu’à même inviter une jeune fille de l’audience à jouer les (mauvais) chorégraphes sur « I Thought I Was An Alien ». Ou encore, au moment d’entamer le délicieux « Bad Poetry », propose à qui le souhaite de venir clamer le plus mauvais poème qu’il connaisse. Personne n’est tenté, mais elle rebondit en suggérant que son ami Christophe, s’il est présent ce soir, la rejoigne sur scène. Le mystère plane quelques minutes, jusqu’à ce que la foule se scinde en 2 pour laisser passer LE Christophe. Surprise générale. Tous les visages s’illuminent. Nous sommes aux anges. Une impro sur « Peter Pan Syndrome » avec le « Grand » Christophe en plein milieu du concert nous émerveille.

SOKO est émue et heureuse. Elle enchaîne avec « Vision », qu’elle introduit en expliquant l’origine sombre de ce titre qui reflète l’époque dépressive de la jeune femme. Etant sortie de cette époque, la pudeur se fait moindre, mais la sensibilité des morceaux est toujours forte. Surtout sur le fameux et émouvant « We Might Be Dead By Tomorrow » qu’elle interprète dans un silence religieux. Mais elle va rapidement sortir de ce moment fragile pour plonger sur la batterie et se défouler sur une impro surprenante. SOKO fait ce qu’elle veut, quand elle le veut. Rock’n’Roll Attitude.

La touche « The Cure », dont Ross Robinson a également accompagné la production, flotte au-dessus de ce nouvel opus de SOKO, moins sombre, mais toujours aussi profond. L’éternelle enfant, provoc’ et touchante, nous aura embarquée sur son bateau Pirate plein de surprise ce mercredi soir.

CG

Remerciements à La Maroquinerie
Photos ©clarissegouello

 

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