MAMA EVENT : vendredi 16 octobre

Le dernier jour du MaMA EVENT était synonyme de retrouvailles. Les premières, surement les plus attendues, avaient lieu dès le début de la programmation avec les toulousains de KID WISE. Alors que leur premier album « L’innocence » paru en mars 2015 est maintenant plus que rodé, nous étions curieux de savoir où en était le groupe sur scène avec quelques mois de bouteille en plus.
Le résultat ne nous a pas déçu, voire même plutôt impressionné. La maturité du jeune combo déjà perçue en live lors de leurs premières apparitions (Point Éphémère) et à travers les compositions audacieuses de leur LP, est bluffante. Leur pop alambiquée et audacieuse qui s’étire sur de longs formats, est une musique complexe qui est généralement l’apanage de formations confirmées. KID WISE n’en a que faire et a prouvé à La Cigale que le groupe était une formidable machine live, partagé entre force et délicatesse. Des titres à rallonge où se côtoient mélodies planantes et explosions sonores, qui sont devenus l’identité du groupe à travers des chansons comme l’incontournable « Funeral » ou « Ocean« .
KID WISE, à l’image d’un certain nombre d’artistes français qui ont émergé ces deux dernières années, est la garantie d’un avenir musical de qualité pour notre scène pop indé hexagonale.

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On file rapidement chez les voisins du Divan Du Monde pour 2/3 chansons de TAHITY BOY AND THE PALMTREE FAMILY. Si l’univers musical s’éloigne un peu de nos habitudes, cette incartade nous est plutôt agréable. La salle est pleine de bonnes sensations transmises par la bonne humeur sincère d’un groupe qui s’éclate sur scène. Cool attitude.

Vite il est l’heure des secondes retrouvailles de la soirée. Découvert il y a 3 ans environ (problème de mémoire …) sur le parvis de la défense en plein air devant une poignée de curieux, HEYMOONSHAKER nous avait alors bien bluffé. Pensez donc, un rocker à la voix grave flanqué d’un homme orchestre en mode beatbox, qui font du blues….. Enfin du bluesbox plutôt ! C’est donc avec plaisir que l’on retrouve le duo devant une assistance plus digne de leur talent. Un second album fraîchement disponible suivi d’une bonne promo autour du groupe, tout semble réuni pour que le bluesbox rencontre un plus large succès. Un mot un peu faible au vu de la prestation des deux anglais ce vendredi à La Cigale.
Une salle unanime , heureuse à hurler son bonheur devant cet ovni musical qui  s’est baladé durant une heure sous nos yeux. Une belle énergie  centralisée par Dave Crowe, beatboxer de génie (son solo de 10 minutes bordel !) et tchatcheur malicieux au service de son compère rocker Andrew Balcon, bluesman ténébreux (ok les filles ok ..) à la voix éraillée. Surprise sur les deux derniers titres, un quatuor à cordes prend place en fond de scène pour accompagner les deux gars dans une communion totale.  HEYMOONSHAKER bouscule les codes, se joue des genres et nous colle une claque.

Pour IS TROPICAL, c’est une autre affaire… Que s’est il passé chez ces anglais pour que leur musique soit devenue aussi pompeuse et lourdingue ? On aimait bien leur second disque « I’m Leaving« , sur lequel le bordel des débuts avait laissé place à une fraîcheur pop libératrice. Mais ce soir, le groupe est devenu une machine qui joue en automatique à gros renforts de beats surboostés. Les titres pas très passionnants issus des derniers EP prennent le dessus sur la setlist et on ne distingue pas beaucoup de passion sur scène. L’apport de Kristie Fleck au chant (visuel ?) ne changera pas non plus la donne. IS TROPICAL est devenu froid, et même « Lover’s Cave » entonné sur la fin ne sauvera pas la prestation.

Notre soirée s’achève avec les portugais de PAUS à la Boule Noire. Etonnante formation construite autour de ses batteries siamoises, le groupe est tout à fait surprenant sur scène ! On garde d’ailleurs un bon souvenir de leur passage lors d’une Pias Nite il y a un moment, raison de plus pour se planter devant la scène, au risque de se prendre un coup de baguette. Avec Paus, on est quasiment dans l’expérimental. La rencontre des 2 batteurs, affolants de puissance, produit des rythmiques structurées qu’on croirait pourtant à la limite de l’impro. Et si le clavier et la basse posent des mélodies en fond de scène, la frappe transforme le concert en sorte de messe tribale, hypnotisante, dansante et diablement excitante !

Remerciements au MaMA EVENT
Textes © STBC et © Bastien Amelot
Photos © STBC © Bastien Amelot et © erisxnyx

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