HMLTD (24/05/17) – Point Éphémère

En cette veille de jour férié, une certaine ferveur est palpable de part et d’autre du Point Éphémère. Bien que la tentation de flâner encore quelques heures sur les bords du Canal Saint-Martin soit grande, la foule ne tarde pas à investir la salle.

Livrant une prestation particulièrement bancale, les parisiens BISOU DE SADDAM n’ont que l’efficacité de leur nom (assez exquis, il faut l’avouer) pour défendre leur lot de morceaux garage punk post-adolescents interchangeables… Le charme normcore n’a pas agi.

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Derrière un épais rideau noir, HMLTD effectue quelques derniers réglages avant le grand bordel tant attendu. Fort seulement de deux EPs addictifs, les jeunes britanniques ne se font pas attendre pour exciter un public déjà conquis à coups de tubes hybrides en puissance (« Is This What You Wanted? », « To The Door », « Stained », « Music! »). La scène est transformée en théâtre de l’étrange, les musiciens excessivement maquillés jouent de leur image WTF tout en proposant une vraie direction artistique. Au-delà des strass et des tenues en vinyle rouge, le groupe londonien se pose moins en héritier direct du glam rock qu’il ne réussit la synthèse d’une multitude d’influences, du Rocky Horror Picture Show aux Cramps en passant par Phantom Of The Paradise, The Stooges et Nick Cave (dans la gestuelle androgyne et nerveuse du chanteur), le tout entrecoupé de phases dubstep éclair. Une sorte de mini-opéra rock absurde qui se permet des audaces que les plus frileux pourraient assimiler au mauvais goût. Too much HMLTD ? Sans aucun doute. Mais on en redemande avec une sorte de plaisir coupable.

Remerciements à Sony Music
Texte et photos © Astrid Karoual

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