En découvrant le premier album de GLASS ANIMALS l’été dernier, on avait été rapidement emballé par la richesse des compositions et la sensualité qui se dégageait de leur univers, une jungle luxuriante ou de douces ambiances se mélangent à des beats hip-hop, sans oublier de puiser dans la pop, l’électro, et la soul, une diversité qui fait grand bien à la scène indie anglaise.
Pour ce nouveau passage parisien, c’est la jolie salle de la Gaité Lyrique qui leur a ouvert ses portes, remplissant le grand cube noir d’un public éclectique entre hipsters au top de la branchitude, jeunes ados accompagnés de leurs parents ou bande de potes en plein émoi, un joli mélange ! Passons rapidement la 1ere partie ou 2 DJ nous ambiancent mollement, le public semblait au moins au diapason sur son impatience à découvrir le groupe.
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Car dès leur entrée sur scène, c’est par une salve d’applaudissements et des cris à n’en plus finir que les 4 anglais sont accueillis. L’entame avec le single « Black Mambo » nous plonge tout de suite dans leur univers si soyeux, entre sonorités vaporeuses et sensualité de la voix. La face B « Sylla » sonne comme une envolée trip hop obsédante tandis que les sexuelles « Gooey » ou « Walla Walla » nous font rapidement partir en transe.
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Mais il faut voir le chanteur Dave Bayley sur scène, tellement habité par ses chansons, danseur frénétique tout du long, avec sa voix androgyne élastique, volant vite la vedette à ses comparses, pour comprendre l’étreinte à laquelle nous appelle GLASS ANIMALS. Car au delà de la belle lumière qui pose l’ambiance ou de la qualité indéniable du son, les compositions et la prestation du groupe sont un appel direct à la danse et au partage. Du coup, si le set ne dure qu’une heure montre en main (un seul album au compteur oblige.), le groupe se rattrape largement sur sa prestation enflammée et tellement captivante, à l’image de la montée lancinante de « Intruxx », de la soul sensible de « Toes » ou « Cocoa Hooves » ou des rythmes tribaux de Flip. Tout juste sera t-on un poil contrarié par la version gonflée pour le live de « Hazey » qui perd la sensualité de ses origines.
Aucun regret évidemment. Après une reprise de Kanye West qui donnera l’occasion au leader de se payer un bain de foule, le quatuor terminera la messe sur la délicieuse « Pools », histoire de nous laisser le sourire aux lèvres, avec l’espérance que GLASS ANIMALS réussira à transformer son premier essai, jusque là, quasi sans faute.
Remerciements à Caroline International France
Photos © Bastien Amelot