Retour de BEAR’S DEN à Paris quelques mois après avoir présenté son premier album « Islands » dans la petite salle du Pop Up du Label. Cette fois c’est dans le bien plus spacieux Point Ephémère que le groupe se produit et pour l’occasion, la soirée était annoncée « sold out ». Preuve que le bouche à oreille et deux singles judicieusement diffusés, ont eu raison du public parisien.
C’est ALEX VARGAS, jeune danois exilé à Londres, qui a ce soir le difficile rôle de faire patienter un public venu exclusivement pour la tête d’affiche. En 25 minutes le contrat est rempli grâce à des mélodies accrocheuses, une bonne reprise toute en guitare folk de Beyoncé et une voix à faire pâlir tous les chanteurs de salle de bain dont je fais partie …. Avec un succès grandissant de l’autre côté de la Manche, gardons un oeil et une oreille sur l’avenir discographique du garçon.
Lire également : THIS IS NOT A LOVE SONG FESTIVAL – Jour 1 (03/06/16)
Adoubé par Mumford And Sons pour qui BEAR’S DEN a fait de nombreuses premières parties, la relation musicale entre les deux groupes est évidente. Des mélodies folk relevées par des cuivres ou un banjo (moins systématique chez BD), une belle voix à écouter les yeux fermés et avant tout, des chansons qui s’installent dans notre tête et que l’on fredonne avec plaisir.
A lire aussi : PICS REPORT : VILLETTE SONIQUE 2015
En entamant le concert par le titre « Elysium« , les londoniens réchauffent directement notre coeur grâce à ce refrain cuivré chanté à plusieurs voix (autre marque de fabrique du groupe). La foule compacte adhère et les fans saluent chaque intro de nouvelle chanson par des encouragements appuyés. Pas besoin de connaître le premier album sur le bout des doigts pour prendre rapidement du plaisir. La simplicité et la joie évidente de l’ensemble des musiciens nous fait sentir bien. Plusieurs regards lancés autour de moi , afin de consulter la salle, me le confirmeront tout au long de la soirée. BEAR’S DEN joue une musique chaleureuse et fédératrice à laquelle certain trouveront un côté répétitif mais peu importe, on s’y sent bien.
Avec des moments d’intimité comme sur la chanson »Sophie« , jouée débranchée loin des micros, ce sont des frissons d’émotion qui parcourent le Point Éphémère. Par moment, le ton se veut plus rock n’roll avec une guitare électrique qui apparaît (sur deux titres précisément) ou bien les membres du band qui échangent leurs instruments pour varier les plaisirs. Force est de constater qu’ils en prennent énormément ….
La soirée touche à sa fin et se termine au milieu du public en version guitares/voix pour un dernier moment de grâce avant que tous les membres du groupe se retrouvent sur scène pour le titre fédérateur « Agape« , parfait choix de conclusion. Avec un album et une heure de concert, BEAR’S DEN nous rappelle pourquoi on aime tant la musique folk et il ne fait aucun doute qu’ils nous l’aimeront encore longtemps.
Photos © erisxnyx
Remerciements à FARGO MAFIA