A l’occasion de la sortie de leur nouvel album « Worship The Sun », les 4 jeunes californiens très attendus de ALLAH-LAS étaient de passage à Paris. C’est donc dans l’intime salle du Badaboum que nous nous réjouissons de ce rendez-vous avec un de nos coups de foudre musicale des 2 dernières années. Les organisateurs leur attribueront même, à chacune de leur publications de la soirée, (Instagram, Twitter..) le #LesAmours. Le ton est donné : Allah-Las spreads the love !
Quelques derniers réglages : soundchecks guitares et micro, track-list collée au sol … le public se hâte déjà du décollage imminent vers la côte ouest des Etats-Unis. Et ce n’est pas tant cette West Cost qui nous embarque, il faut ajouter bien entendue le côté rétro-60’s qui nous avait déjà séduit à la sortie de leur premier album éponyme.
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Les 4 garçons entrent en scènes, l’écran en fond plante le décor et nous balade sur une route dans le désert californien qui défilera tout au long du concert.
Aux premières notes des instrus qui ponctueront la performance de ce soir, nous sommes immédiatement projeté dans le doux monde rétro, western et raffiné spécifique à Allah-Las. Miles, le chanteur, est déjà enveloppé, presque possédé, par les notes de sa guitare Archtop. Les yeux fermés, il est concentré, mais on décèle facilement une énergie qu’il retient encore.
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Ils parcourent ce soir généreusement leurs meilleurs morceaux. De « Sacred Sand »,« Tell Me » à « Catamaran » ou le savoureux « Sandy » (extraits de leur premier album « Allah-Las », 2012), en passant par le léger « Buffalo Nickel » ou encore le psyché « Had It All » (extraits du dernier album « Worship The Sun »). Une douce euphorie envahit le public. Ces morceaux sont terriblement efficaces.
Miles se lâche un peu plus au fil de la soirée, s’ouvrant presque timidement à nous, ce qui n’est pas forcément le cas de ses compagnons de route, qui eux, sont plus refermés.
Le public a malgré tout le sourire aux lèvres. Nous sommes bercés et hypnotisés par ces mélodies et leurs voix que nous oserons comparer aux chants des sirènes (masculine ici, hein, nous somme d’accord. Disney n’a pas le monopole, Ariel est un prénom épicène).
Pour « Long Journey », Matthew, dans un élan pataud, échange son rôle avec Miles. Il abandonne sa batterie pour s’armer de maracas et prendre le micro. Le public est chaud, mais l’enthousiasme retombe assez vite par la performance qui semble ennuyer le protagoniste lui-même, qui, à la fin de ce morceau quitte la scène, de la même manière qu’il a entamé de dernier titre, désabusé. Matthew se serait-il fâché avec sa mère avant de monter sur scène ? Une rage de dent ? Who knows …
Nous avons tout de même le droit à un court rappel avec un « No Voodoo » séduisant.
Entre Allah-Las et nous, la love story continuera bien entendue, malgré le manque d’envie du groupe, ce soir, d’offrir et de partager un peu plus avec son public qu’une simple représentation propre qui aurait mérité un poil plus de chaleur californienne. Mais un coup de foudre ne s’évapore pas comme ça, Nous restons conquis par la qualité de ce que nous livre ALLAH-LAS, et ce 2ème album, «Worship The Sun» (disponible depuis le 15 septembre) est la preuve qu’ils restent fidèles à leurs sons surf, psychédelic et garage rock avec une évolution intelligente.
Photos © STBC