THE WAR ON DRUGS + OTHER LIVES (06/07/15) – La Philharmonie

Soirée d’extraordinaire facture à la Philharmonie dans le cadre du festival Days Off, de laquelle nous sommes revenus proprement enchantés, des étoiles pétillant plein les neurones.

OTHER LIVES, en provenance de la charmante bourgade de Stillwaters, Oklahoma, reviennent nous éblouir de leurs merveilleuses compositions. Étonnante et bienvenue programmation, car il s’est passé à peine plus de 3 mois depuis leur dernier concert parisien à la Flèche d’Or. La formation menée par Jesse Tabish nous emporte ainsi aux confins d’un midwest onirique, dessinant en douceur les contours d’une folk psyché hypnotique, à l’instar de l’enchaînement « For 12 », « Tamer » et « For The Last » placé en milieu de set. Élégance et douce énergie sont servies par une acoustique exceptionnelle, entamant cette soirée avec une beauté sans commune mesure.

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Et puis les membres de THE WAR ON DRUGS arrivent sur scène. On pourrait décrire la setlist du concert titres par titres, mettre en avant les sensationnelles « Red Eyes » ou « Under the Pressure », évoquer la timidité d’Adam Granduciel, plus à l’aise en chef d’orchestre qu’en showman ; ou rendre grâce à l’intégralité des musiciens, mais cela n’a finalement que peu d’importance lorsqu’on assiste à un concert de THE WAR ON DRUGS.
L’essentiel, c’est le rythme, la puissance déployée autant que la finesse et la pureté. Parce qu’il suffit de quelques accords pour nous emporter sur les terres sauvages de l’Amérique et de ses grands espaces, il suffit que la voix de Granduciel (nom prophétique ?) s’élève un peu pour qu’elle nous rappelle la poésie rugueuse de Dylan ou de Springsteen et le voyage est quasi immédiat. Peu importe que certains titres se ressemblent, les compostions immenses du groupe sont une sorte de libération de ce que le rock américain a de plus pur, entre ses amples mélodies au songwriting aussi sensible que nerveux, et un perfectionnisme qui se glisse dans les détails.
Et pendant une heure, on plane littéralement, totalement asservi à cette drogue dont on ne compte pas décrocher.

Photos : © erisxnyx pour STBC
Texte : Bastien Amelot et erisxnyx pour STBC

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