THE INTELLIGENCE + MEATBODIES (26/03/16) – Le Divan du Monde

MEATBODIES, passés au Point FMR il y a presque un an sont en forme ce soir. Leur lead guitar, en figure de proue, n’est pas avare en grimaces en tout genres et en soli déjantés tranchant l’air de leurs envolées fuzzées. Il est à l’image du groupe qui nous livre ce soir une prestation dynamitée. Pourtant, ça s’agite mollement dans le public. Comme l’artwork du dernier LP pouvait nous le suggérer, on pense indéniablement à la musique de Fuzz à l’écoute des furieux de MEATBODIES. La constellation californienne de Ty Segall n’est pas très loin, lui même ayant contribué au dernier album. Le bassiste affiche une figure béate comme un miroir à nos émotions. Une de ses cordes cassent. Qu’à cela ne tienne, c’est le prétexte pour un morceau improvisé par les autres membres du groupe avec les instruments encore valides. Le plaisir est manifeste et cet impromptu pris avec bonne humeur le souligne. Le météore fini sa course sans fausse note.

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En parallèle : HELICON (21/02/16) – Le Buzz de Belleville

THE INTELLIGENCE arrive ensuite sur scène. Leur leader, petit sourire sardonique au coin de la bouche, nous régale les yeux de sa veste à motifs étranges. La musique du groupe est assez peu classable. Ca donne à peu près ça : mise en place d’une rythmique solide qui se diffuse doucement chez le spectateur attentif et ensuite gros coup d’accélérateur blindé de guitares acerbes et les mélodies canons se profilent. Imparable. Certains dans le public entament une danse robotique très réussie totalement adéquate avec la musique au rythme accidenté. Impossible de ne pas avoir envie de bouger. Le leader de THE INTELLIGENCE est constamment rigolard. Il nous annonce qu’il est content d’être à Paris, « l’endroit le plus génial sur Terre ». Vu l’attitude de slacker du monsieur on n’est pas dans le cynisme mesquin mais plus dans la bonne private joke « Tout les groupes disent ça. Voilà c’est fait. On s’en fout ». Rafraîchissant. Manifestement, le groupe se fout des codes et c’est tant mieux. Coucou le support de clavier qui n’est autre qu’un déambulateur tout droit sorti d’une maison de retraite ! Son collègue guitariste bouge comme un beau diable avec élégance et n’oublie pas de régaler nos oreilles. Un spectateur viendra même lui apporter un verre d’alcool fort en cadeau. Monsieur veste étrange fait ses étirements sur le clavier, jambe tendue en équilibre. Quoi de plus normal après une petite séance de sport musical ? Ils reviennent pour un petit rappel concluant ainsi une soirée très réussie avec deux excellents groupes qu’on aura plaisir à revoir. Mention spéciale à la tête d’affiche qui nous a offert encore une fois une musique très personnelle.

Texte et photos © Nicolas Bauclin pour STBC
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