Si l’écoute première de SLEEPY SUN peut laisser mitigé, le live convainc ceux qui étaient incertains .
Ce lundi 28 avril, le groupe californien a offert une performances de haut niveau en jouant sur la puissance et la plénitude mélodique.
Le concert débute, la voix si particulière et la présence impressionnante de Bret Constantino enlacent l’espace. Riffs stoner, rythmique tribale et solo sauvages répondent aux chants lunaires, aux notes tenues dans le silence religieux.
Le public, entre transe douce et frénésie, se laisse porter par l’univers bipolaire du groupe. Les passages les plus brutaux ont une couleur heavy, parfois c’est l’harmonica et le blues du desert à la Ennio Morricone qui prennent le dessus pendant »Sleepy Son ». Les mélodies enchanteresses de »solo rodéo », »Desert God » ou »Wild Machines » prouvent bien la dualité transcendante du groupe dont l’excellence réside dans la précision de son jeu instrumental.
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Le chanteur annonce que c’est le dernier concert de la tournée et comme pour prouver les mérites du public français, l’ambiance monte d’un cran. A chaque fin de morceaux, la foule, réceptive, fait résonner ses applaudissements.
Les morceaux du dernier album Maui Tears, »1132 » ou »Galaxy Punk » font leur effet à renfort de lignes de basse méthodiques, batterie trépidante et envolées de guitares fuzz.
C’est un rappel tonitruant qui ramène les musiciens qui avaient quitté la scène humblement. A la demande (?), ils entament »New Age » puis laissent un public survolté et comblé.