BECK (11/09/14) – Zénith de Paris

Cela faisait un petit moment que l’on avait pas vu Beck sur scène, et s’il a fallu s’armer d’un peu de patience pour en profiter, rassurons nous, l’américain a été plus que généreux ce soir là.

En 1ère partie, c’est le groupe de Sean Lennon, GHOST OF A SABER TOOTH TIGER (déjà croisé au Rock en Seine) qui anime la scène. Son dernier projet, sans doute le plus convaincant à ce jour, nous embarque dans un rock halluciné aux accents folk psyché. On apprécie l’inventivité et la finesse dont fait preuve la formation dans ses compositions même si on peine un peu à maintenir notre attention. Il faut dire que le public applaudit sagement mais semble surtout impatient de la suite.

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Lorsqu’il arrive sur scène un peu après 21h, coiffé de son grand chapeau noir, BECK a semble-t il décidé de se mettre le public direct dans la poche. Même si le son paraît un peu en rodage au départ, les acclamations retentissent et ça démarre fort avec un « Devil’s Haircut » en version très électrique. Et on enchaîne direct avec les percus bondissantes et saccadées de « Black Tambourine ». Autant dire que la soirée est lancée sur des bases bien excitées et donne ainsi le ton du best-of au concert. D’ailleurs, ça se confirme juste après avec l’hymne « Loser » ou Beck donne tout, entre rap et danse enflammés.

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Il faut dire qu’accompagné de 6 musiciens, le petit prodige des 90’s, plus de 40 ans au compteur à présent, fait preuve de beaucoup d’énergie sur la scène en faisant la part belle aux meilleurs moments de sa discographie. Tous les albums y passent, pour notre plus grand plaisir.

Il sait se poser tranquillement le temps de la belle balade « Blue Moon ». Puis enchaîner quelques pas de breakdance sur « Hell Yes » en y allant de son flow qui fait bondir la salle d’un coup, jouer du spleen lunaire sur un « Think i’m in love » prolongé avec les notes du « i feel love » de Donna Summer, ou encore finir le blues crade de « Soul of a Man » sur un jam d’harmonica avant de se la jouer en mode robotique et 8-bits sur « Get Real Paid ».

C’est bien simple, Beck alterne les styles avec une aisance folle, que les morceaux tirent vers le folk, le hip-hop, du rock à l’electro. Si la réunion de ces titres variés peut sembler un poil désordonnée, elle montre surtout à quel point le chanteur est un vrai artiste protéiforme qui sait très bien s’adapter a tous les styles.
Il fera quand même une petite pause au milieu du set, le temps de quelques morceaux plus acoustiques issus de l’album Morning Phase, passage qui fait legerement retomber la tension, mais on aurait vraiment tort de ne pas prêter attention à la finesse d’écriture de ces chansons. De toutes façons, le concert repart de plus belle en passant de « Girl » à l’inédite « Timebomb » avant prendre le court temps d’une pause pour laisser ses musiciens terminer « E-Pro« , guitares saturées, en se jetant par terre.

Le rappel se fait l’écho du concert. « Sexx Laws » réussi a faire swinger la salle, puis l’artiste encourage les couples a s’embrasser sur le lascif « Debra ». C’est bientôt la fin, le moment de lancer un « Where it’s At » qui fédére la foule avant de présenter sa bande de musiciens, lesquels enchaîneront sur des medley de Miss You des Stones, du theme du flic de Beverly Hills pour un instant retro-synthé avant de nous sortir une reprise quasi complète de Billie Jean !

Le concert se termine donc au bout de 2h d’un show qui a brassé large en terme de styles musicaux mais pendant lequel le talentueux américain a toujours réussi a raccrocher les bouts avec une décontraction bienvenue.

Des shows comme ceux la, on en reprendrait plus souvent !

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