J’avais déjà pris mon billet de concert pour les SLEAFORD MODS, avant même de savoir que j’allais faire ce live report… Mon réseau perso m’avait glissé à l’oreille qu’il ne fallait pas manquer ce duo de choc, ce mardi 23 mai à la Gaité Lyrique. Je les rejoins totalement.
Moi qui les découvrais pour la première fois, leur set fut efficace, avec des compos surpuissantes portées par la hargne et l’énergie débordante de Jason Williamson. La musique étant assistée par ordinateur, son acolyte, Andrew Fearn, n’était là que pour taper « métronomiquement » sur le clavier pour lancer les morceaux au moment opportun. Le contraste entre les deux hommes sur scène était édifiant voire surprenant. L’un était hors de contrôle, offensif, donnant tout, et l’autre évoluait posément, sereinement, se déhanchant quand même, une bière à la main.
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On pourrait presque oublier que pour en arriver à cette complicité-là, les 2 compères ont passé bien des heures à travailler en studio leurs morceaux aussi ciselés que tranchants. D’une manière générale, le concert était principalement axé sur des nouveaux titres, normal, leur dernier album « English Tapas » est sorti le 3 mars dernier. Cependant, les fans auraient bien voulu retrouver plus d’anciens titres pour scander rageusement les paroles.
Cette petite remarque mise à part, SLEAFORD MODS ne nous a pas laissé beaucoup de répit dans une salle survoltée et enthousiaste où le temps est passé bien trop vite. On a rejoint l’air libre aux alentours de 11h avec le sentiment indéfectible que la musique doit continuer de véhiculer des messages… ce qui nous a permis d’oublier pour un petit moment la folie des hommes et le drame de Manchester.
Remerciements à Beggars France
Texte et photos © Margaux Hardelay pour STBC