SLAVES + LIFE (02/11/16) – Le Trabendo

On a beau avoir bravé maints dangers pour les voir depuis quelques temps, SLAVES restent pour nous un groupe extrêmement attachant et de fait inratable. Après le dernier Rock en Seine, mais surtout leur dernier passage parisien à la Maroquinerie 360 jours plus tôt, là où certains ont perdu une rotule et d’autres gagné quelques dizaines de bleus, nous voici d’attaque assez tôt au Trabendo.

Et c’est l’occasion de ne pas louper la première fois en France de LIFE, formation anglaise aux sonorités et à l’intention fort proches de SLAVES justement. L’EP trois titres sous le bras, ils nous confient que leur premier album est en cours de mix, pour une sortie prévue début 2017. Nous suivrons cela de près, car l’énergie déployée par ces petits gars de Hull (Yorkshire) est irrésistible et transpire la sincérité. Rien de bien révolutionnaire : guitare, basse, batterie, frontman habité ; et pourtant ça accroche rapidement dans la fosse qui commence doucement à s’exciter. « Popular Music » en clôture du set semble faire écho aux paroles de « Beauty Quest », un des premiers morceaux de Slaves (2012)… et constitue une intro absolument parfaite à la tête d’affiche. Ce set assez court (20-25 minutes) et diaboliquement efficace nous convainc donc pleinement.

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À 21 heures déboulent sur scène les deux loustics du Kent, toujours aussi fringants. Laurie Vincent, la gratte en bandoulière, piétine les retours, pose au loin son regard souligné de deux traits de guerre au cirage, alors qu’Isaac Holman brandit ses baguettes et tabasse d’entrée de jeu sur la vieille « How’s Amelia », ce qui ravit les fans. Car très nombreux sont les aficionados de SLAVES ce soir. La plupart des titres sont entonnés le poing levé par une fosse en délire, quelques slams inoffensifs parsèment la fosse, sous l’œil bienveillant d’une sécu agréable. On ne le note pas souvent, mais compte tenu du souvenir de l’an dernier, cela participe grandement à la très bonne humeur qui se lit sur les visages ce soir. Aussi, grâce soit rendue à Isaac qui n’arrête jamais de propager les sourires en entretenant les interactions. Il introduit la plupart des morceaux, suggère à l’assistance de se faire des câlins (« s’il vous plait, allez faire un hug à notre pote à la table de merch’ » !), s’adosse à la crash barrière au milieu d’un public assis pendant la plus calme « Steer Clear », s’adonne (c’est une première pour nous) à la basse sur « Cold Hard Floor »…
Le set des anglais est à la fois concis et dense. Avec trois excellents albums et une belle poignée de reprises/inédits à leur actif, on aurait parié sur plus d’une heure de concert, ou un mini rappel, mais encore une fois le mordant déployé non-stop et les litres de sueur déversés ne permettent guère plus que de raison. Oui, on aurait aimé une ou deux envolées impossibles supplémentaires, comme une apparition de Mike D des Beastie Boys avec « Consume or be Consumed » par-ci, une « Feed the Mantaray » / « Wow!!! 7AM » de derrière les fagots par-là… Mais on quitte les lieux la jauge de satisfaction explosée une fois de plus. Et c’est beau.

Texte et photos © erisxnyx pour STBC
Remerciements à Replica Promotion

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