HUMAN TEOREMA + SELENIAN + ELECTRIC RETRO SPECTRUM (20/02/16) – Le Supersonic

Samedi nous pensions célébrer nos retrouvailles avec les soirées Gonzaï, point n’en fut ; nous patienterons le temps que Crispian Mills reprenne des forces. Notre radar à excellent concert nous a donc tout droit dirigé vers le Supersonic pour une affiche psyché/dream fondante à souhait.

ELECTRIC RETRO SPECTRUM ouvrent le bal devant un auditoire assez peu concerné malheureusement, nous regrettons infiniment que la finesse de leur set n’ait pas saisi les hipsters de Bastille en vadrouille. Lorsque Tara annonce une reprise de PJ HARVEY, « There Will Never Be a Better Time », nous fondons littéralement sur place, tant les arrangements psychédéliques brillants magnifient ce titre mélancolique. Et nous savons intimement que ces paroles la font mentir ce soir !

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Lorsque les gars de Valenciennes pointent leur museau, le ton baisse légèrement. Tant dans la rythmique, devenue plus douce et sucrée, que parmi le public, encore épars et injustement silencieux entre chaque plage. SELENIAN propose une dream pop à moustache/pull de Noël, comme on en a déjà entendu certes, néanmoins d’une splendeur subtile.

Puis la tourmente démesurée HUMAN TEOREMA se reproduit devant nos yeux, un mois et demi après leur prestation mémorable à l’Espace B. En intro, « Super Rolltreppe » défouraille à plein régime, on se demande ce qu’ils vont pouvoir jouer après une tornade si puissante d’entrée de jeu ! Réponse : la récente « Panamerica » planante et complexe, qui élève notre esprit vers des sphères cosmiques. L’instrumentale « Géraldine » puis la nouvelle « Guatémaltèque », dont le kraut-rock-prog évoque MOGWAI en plus beau, achèvent de nous émerveiller. Mais voilà, il est minuit douze, une voix précise qu’il ne reste que 8 minutes avant le DJ set. Intraitable malgré l’audience, enfin conquise, qui hurle proprement au scandale, l’orga laisse une dernière vague à la formation avant de remballer son matos. Au milieu duquel gît une petite culotte en dentelle.

On dit souvent qu’on aime certains artistes chez STBC, qu’on a envie de les revoir, de leur rendre justice : oui, on est inlassablement passionnés par des talents aussi monstrueux.

Texte et photos © erisxnyx pour STBC

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