BIRTH OF JOY + KO KO MO (29/03/16) – Point Ephémère

Difficile choix de soirée en cette amorce de printemps ! Pendant que les texans d’At the Drive In faisaient trembler les murs du Trianon, les hollandais de BIRTH OF JOY faisaient leur retour attendu dans un Point Éphémère tout aussi combatif.

Pour ambiancer le début de soirée, c’est aux français de KO KO MO de s’en charger. Et la chaleur va très vite monter ! Puisque l’équation guitare-basse-batterie semble moins à la mode ces jours-çi, c’est en duo qu’officient les deux compères visiblement surmotivés. Il sera donc question d’un bon gros hommage aux 70’s avec un power-rock heavy à souhait. Warren Mutton s’éclate à sauter sur scène en jouant de son épatante voix, pendant que le batteur K20, le corps peinturluré, se déchaîne sur sa batterie quand il n’harangue pas la foule. Le public rentre dans le jeu direct et la quarantaine de minutes passée avec eux nous aura semblé presque bien courte au regard de ce set racé et bien retro comme il faut !

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La ferveur n’ayant pas quitté le public après cette excitante première partie, le grand échalas Kevin Stunnenberg se prend une déjà une salve d’applaudissement alors qu’il vient juste accorder sa gratte. Du coup, sans autre forme de cérémonie, à peine dix minutes plus tard, BIRTH OF JOY investi la scène et commence à secouer la salle au son du single « You got me Howling ». C’est parti pour un set de plus de deux heures de rock n’roll ! Parce que si les compositions du trio hollandais peuvent parfois nous paraître inégales sur cd (certaines tracks moins inspirées, manque de rigueur dans l’écriture…), il est clair que leur terrain de jeu essentiel reste la scène. Curieusement planqué derrière un pylône de la salle, Gertjan Gutman passe la quasi totalité du concert la tête dans ses claviers, perché dans des impro plus folles les unes que les autres. Après seulement trois titres, le frontman Kevin Stunnenberg tombe logiquement la chemise, histoire de se sentir plus à l’aise dans sa gestion de l’espace scénique (enfin, on ne l’a jamais vu passer un concert habillé…). Il est bien vite accompagné par son batteur Bob Hogenelst, carrure de bûcheron, sorte de force tranquille du groupe qui semble aussi décontracté que s’il faisait ses exercices du dimanche, mais qui explose surtout ses caisses à chaque coup de baguette !

Ainsi les titres défilent sans temps mort. D’un « Blisters » tout en sauvagerie, à l’écrasant « Devil’s Paradise », la fureur géniale de « Grow », le bœuf bluesy de « Rock & Roll Show », le faux calme de « Meet me at the Bottom » ou l’épatante « Three Day Road » (sans doute leur titre le plus abouti), rien n’est à jeter ce soir ! Le trio gère bien sa setlist, fait monter la pression mieux la relâcher dans une fureur communicative. La moitié des titres finissent en jam phénoménal, que ce soit avec le clavier qui étire la musique jusqu’à des impro psyché ou Hogenelst qui se lâche totalement sur les futs.
Prenant toujours autant de plaisir à balancer leur titres furieusement retro mais dont les influences stoner, blues, rock n’roll ne s’enferment jamais dans une chromo musicale trop appuyée pour être sincère (les deux heures de show ne nous font pas penser le contraire), BIRTH OF JOY nous a servi le concert qu’on attendait : sauvage, transpirant, communicatif et surtout so fucking rock n’roll !

Texte et photos © Bastien Amelot pout STBC

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