BANG GANG + SHOREBILLY + MY BROKEN FRAME (24/02/16) – Petit Bain

Voilà huit ans que Bardi Johannsson n’avait pas donné de concert à Paris avec BANG GANG. A l’époque, en 2008 donc, les festivités se tenaient au Showcase sous le Pont Alexandre III, à l’occasion de la sortie du sublime album Ghosts From The Past. Ce mois-ci, c’est l’équipe de Petit Bain qui accueille le musicien islandais et ses quatre acolytes sur scène (Seine !).

La soirée s’ouvre doucement (la péniche mettra du temps à se remplir considérablement) avec deux jeunes groupes parisiens. Bercé par une sorte de fantasme 80s mélancolique, le trio synth pop MY BROKEN FRAME fait preuve d’un songwriting raffiné et sensible mais sa performance scénique, sans réelle identité visuelle, ne convainc que partiellement. Un peu aux antipodes stylistiques des hipsters SHOREBILLY qui visent moins la subtilité qu’à faire onduler les foules, ce qui marche incontestablement. Look rétro très appuyé, orgie de synthés (plus ou moins) analogiques, guitare et basse « couleur bois naturel » et mèches insolentes, les musiciens menés par Rémi Alexandre de Syd Matters distillent une pop électrique et solaire qui n’est pas sans rappeler certains tracks de Prince, période When Doves Cry.

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MY BROKEN FRAME

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SHOREBILLY

Retour à la pénombre, la salle est comble. Immense, l’allure dégingandée et grunge à la Thurston Moore, Bardi Johannsson s’installe en toute discrétion. Beaucoup de fans parisiens l’attendent ce soir avec une ferveur palpable. Il salue son public, se présentant d’une voix atone comme un « vampire islandais venu chanter quelques chansons »… Cependant, le set démarre un peu difficilement. Les paroles éparpillées à ses pieds, le nordique se perd dans ses textes et se montre extrêmement bavard entre les morceaux. Ses tentatives d’humour en français (il improvisera une chanson grivoise sur Paris avec un accent à couper au couteau) sont franchement surréalistes et impromptues ! La magie commence véritablement à opérer lorsque le groupe enchaîne les élégants One More Trip, Lost In Wonderland et The World Is Gray. Constamment en équilibre entre réserve et décontraction, Bardi Johannsson privilégie plus les échanges avec les spectateurs que la prouesse technique. Et l’interprétation exaltée de l’hymne amoureux nostalgique Ghost From The Past lors du rappel laisse à penser que le grand vampire islandais est beaucoup plus chaleureux et accessible qu’il n’y paraît…..

Texte et photos @Astrid Karoual pour STBC
Remerciements à Petit Bain

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